Ajouter des détails au croquis
Vous pouvez commencer à affiner en ajoutant des détails par rapport à la première esquisse. Pensez bien à changer de couleur de pastel selon le type de détail que vous ajoutez : du bleu pour les futures zones bleues, de l’orange pour les zones qui seront orange, etc…
C’est le moment d’ajouter les couleurs
Commencez par prendre le temps d’observer l’image
On gagne beaucoup de temps (et on évite des erreurs) en prenant le temps d’observer correctement une image de référence. Ici, on constate que le bleu du dos et de la tête est relativement uniforme. Au niveau de l’aile, on retrouve une pointe de violet, correspondant aux ombres entre chaque plume. Les plumes des ailes, appelées rémiges (je vous fais un cours d’ornithologie au passage, quelle chance !) sont longues et pourront être représentées uniquement par de longs traits. Au niveau du ventre, il y a des zones blanchâtres, orange clair et orange foncé. Attention à cet orange foncé, il ne faut pas que ce soit rouge car cela pourrait donner l’impression que l’oiseau est blessé. Donc on privilégiera des mélanges de couleur pour les ombres. On voit également des pointes de gris-bleu par endroits, au niveau de la poitrine mais aussi à la base des pattes.
Maitriser les couleurs et le geste
Travaillez étape par étape avec soin pour faciliter votre progression. Dessiner un oiseau u n’importe quel autre animal nécessite plusieurs couches : on ajoute d’abord la couleur de façon assez uniforme, avant d’apporter les détails. L’idéal est de commencer en haut et de descendre progressivement, pour éviter d’étaler les pigments avec la paume de votre main et salir la feuille. Sinon, vous pouvez utiliser une feuille de papier cristal pour pouvoir poser la main sur votre dessin sans le salir, et avoir un geste plus précis. N’utilisez pas de papier classique, qui accrocherait les pigments et salirait votre feuille.
Travaillez dans le sens des plumes. Certaines plumes, par exemple au niveau du bec, ont un effet ébouriffé. En reprenant cet effet, vous donnerez facilement un rendu plus réaliste à votre dessin d’oiseau.
Gardez en tête qu’il y a deux façons de donner du volume à un élément (ici, les plumes) : ajouter des ombres pour « enfoncer » certaines parties, et mettre de la lumière sur les zones qui doivent ressortir. Ici, l’oiseau étant bleu, vous pouvez utiliser du gris de Payne pour les ombres. Sinon, pour les autres couleurs, privilégiez des mélanges de couleurs ou du gris teinté. N’utilisez pas de noir, cette couleur a tendance à ternir les dessins.
Ajoutez ensuite des touches de blanc pour les zones de lumière sur les plumes, c’est ce qui les fera ressortir par rapport aux ombres. Gardez un blanc très clair pour la fin en utilisant un pastel bien couvrant, comme le blanc de Scmincke. Je pense par exemple au blanc de l’œil, qui donnera l’effet humide, et donc réaliste, à cet œil.
S’entrainer pour s’améliorer
Savoir dessiner est rarement inné. Certains ont des facilités, d’autres en ont moins. Mais une chose est sure : on s’améliore en s’entrainant. Commencez par des exercices faciles, comme cet oiseau. Faites votre dessin, puis prenez du recul et notez les défauts que vous voyez. Est-ce au niveau du croquis ? Des couleurs ? Du volume ? Puis recommencez l’exercice et axez votre travail sur les points que vous souhaitez améliorer. Si c’est un problème de croquis, vous pouvez vous entrainer au crayon à papier sur un brouillon pour éviter de gâcher du matériel de pastel.
Vous pouvez vous entrainer également avec d’autres oiseaux. Variez le niveau de difficulté facilement en dessinant simplement des oiseaux différents : un pingouin, un corbeau, une chouette avec de grands yeux, un hibou avec ses aigrettes, un mandarin et ses drôles de couleurs, un aigle au regard perçant, un vautour… Privilégiez d’abord des animaux statiques, avant d’envisager des niveaux moins faciles et dessiner des oiseaux en mouvement comme une buse qui s’envole, un faucon qui fond sur sa proie ou encore un envol de pigeons parisiens. Pour finir, vous pouvez vous entrainer avec des oisillons. Ces modèles sont difficiles parce qu’il y a des zones avec et sans plumes selon l’âge, et quand ils ont leur duvet de poussin ils sont tout ébouriffés.
Apprendre en autodidacte est bien, mais pour progresser il faut parfois avoir les conseils d’un professionnel. Pour cela, vous pouvez visiter la page dédiée à mes ateliers de dessin. Vous y découvrirez mes cours, qui sont adaptés à tout type de niveau et vous aideront à progresser pas à pas, à votre vitesse. Vous pourrez également vous amuser à changer de style, pour travailler à la façon de peintres comme Van-Gogh, Gauguin, Cézanne ou encore Picasso… Après tout, en art tout est permis !
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